Je vous rejoins dans ce moment de bascule qu'est le mois de septembre, cet entre-deux où le rythme se réajuste après l’effervescence estivale. C'est dans cet espace que je vous invite à entrer, un moment suspendu où tout semble en mouvement et en même temps figé. C'est dans celui-ci que j'ai navigué dans les cinq derniers mois et c'est aussi bien souvent dans cet espace suspendu que j'accompagne les personnes en transition professionnelle ou personnelle.
Alors, entrons ensemble...
Il y a des moments où les aiguilles de l’horloge semblent s’arrêter, où le temps paraît suspendu. Ces instants ou plutôt même ces périodes, où le monde ralentit, tantôt délicieux, tantôt terrifiants, nous plongent dans une brèche, un espace de vulnérabilité et de potentiel immense.
Délicieux, ce long après-midi d’été partagé entre amis ou en famille, ces soupers joyeux qui s’étirent tard dans la nuit sous un ciel constellé. Ces moments, empreints de connexion et de fluidité, durant lesquels le temps semble suspendu et qui en même temps, filent en accéléré, laissant en bouche le goût d’une douce résonance.
À l’opposé, il y a ces temps suspendus, terrifiants et étrangement longs, lorsque des mots lourds de sens—comme maladie ou deuil—viennent se loger dans nos tripes. Ces instants où la vie se dérobe sous nos pieds, nous laissant dans une brèche, un entre-deux douloureux.
Une fois la brèche ouverte, les questions surgissent avec insistance, devenant omniprésentes, et le désir de changement peut se faire de plus en plus pressant. L’incertitude, mêlée à la pression de notre époque qui valorise l’immédiateté, nous incite à trouver des solutions rapides pour combler ce vide, atténuer l’inconfort, et agir sans tarder.
Pourtant, c’est précisément dans cet espace sans réponse immédiate que naissent souvent les transformations les plus significatives. Résister à la tentation de la précipitation, c’est s’offrir l’opportunité d’explorer. Car c’est dans cette brèche, cet espace de tension entre ce qui n’est plus, ce qui est et ce qui pourrait être, que l’on peut aussi entrevoir le sens, la cohérence et l’intention renouvelée. C’est là, dans l’inconfort de l’inconnu, que nous avons l’opportunité de nous réinventer.
Créer et être dans la brèche, est la stratégie #4 d’Émilie et moi-même dans le texte"cultiver la résonance, pour alléger le stress et réduire l’épuisement de nos quotidiens" . Aujourd’hui, je vous invite à plonger dans cette brèche, à la considérer non pas comme une fracture à combler, mais comme un espace fertile pour la croissance et l’évolution.
Les cycles de la nature, tout comme ceux de la créativité, sont marqués par des phases d’ascension et de descente, avant de s’accorder une pause, refaire le plein, et repartir de plus belle. La transition automnale nous offre cette ouverture, une parenthèse entre l'énergie vibrante de l'été et la tranquillité de l'hiver. Le rythme de la nature ralentit, nous invitant à accueillir le changement et à prendre un instant pour observer ce qui se transforme en nous et autour de nous.
Sur cette thématique de la brèche et de la pleine conscience, j'ai fait appel à une précieuse collaboratrice : Isabelle Aubut.
Isabelle est enseignante de méditation et facilitatrice MBSR chez Mes petits gestes (une merveilleuse enseignante !) et co-fondatrice d’Atelier humain. Depuis plus de vingt ans, elle met son expertise en communication au service d’un monde plus juste et bienveillant. Portée par sa pratique de la pleine conscience, elle a lancé Mes petits gestes durant la pandémie afin de rendre la méditation accessible à tous et de promouvoir la transformation intérieure comme moteur de changement sociétal. Instructrice certifiée MBSR, elle enseigne des techniques pour mieux gérer le stress, l'anxiété et les défis quotidiens grâce à des pratiques de méditation, de yoga et de réflexions personnelles. Avec Atelier Humain, elle s’engage à améliorer le mieux-être des individus au sein des organisations et entreprises engagées dans la transition socio-écologique en proposant des ateliers, formations et accompagnements personnalisés. Pour elle, le changement collectif commence par une transformation intérieure, fidèle à sa vision : « Se changer, pour changer le monde.
Dans cette nouvelle infolettre, nous vous proposons donc de naviguer ensemble dans cette brèche, et de ralentir pour être pleinement en résonance avec vous-même. Puisse ce voyage dans l’espace-temps suspendu être une invitation à la réinvention, à l’acceptation de l’inconnu comme moteur de notre transformation.
Ensemble, laissons-nous ressentir.
Ensemble, augmenter notre puissance d’agir
Marthe
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